
Un chemin de lumière
Lecture de St Augustin
Février 2013 - Modification Janvier 2022 Bruno

Sur ce chemin de Lumière je ne pouvais pas ne pas vous parler
de cet Homme Augustin qui ma touché de part ces écrits ces confessions sa vie, mais surtout par cet Amour de Dieu. Riche d'une passion communicative, les mots de St Augustin résonnent jusqu'a nous par delà les siécles, evoquant la découverte boulversante de Dieu, St Augustin fait plus que raconter son propres parcours, il livre les secrets de sa vie intérieur et fait partager sa quête spirituelle. Il est parfois des textes qui sonnent juste car ils font vibrer notre âme et notre cœur,
Et réveille l’homme intérieur qui sommeille en nous.
Ses textes sont magistraux d'honnêteté et porteurs d'une énergie, L'essentiel est la force que le texte dégage. il faut de la beauté,
Pour écrire ce qu'il écrit, il faut beaucoup d'énergie
mais aussi beaucoup de coeur, d'intelligence de la vie
et des autres, beaucoup d'amour de Dieu.
St augustin passa les dix derniers jours de sa vie seul avec Dieu,
dans le silence le plus absolu, goûtant à l'avance les délices de l'éternité bienheureuse. « Notre coeur est sans repos tant qu'il ne repose pas en toi ! »
Cri du coeur brûlant de Saint Augustin, envers Dieu qui l'a touché au plus intime, bien tard je t’ai aimée Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est au dehors que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites
pauvre disgracié, que je me ruais !
Si le simple mot de Dieu provoque en vous des réactions allergiques
ne lisez la suite (sourire) Que vous soignez chrétien un peu, beaucoup, passionnément, ou pas du tout " Belle lecture " et "douce écoute " .
L’important est la grâce, la finalité / est le repos en Dieu /
Entre les deux il y a la Sagesse, disait Augustin
Et cette sagesse n’est pas l’affaire d’une élite, d’une catégorie de personnes
elle n’est ni un point d’arrivée ni un point de départ, mais un désir incessant
né d’une rencontre, une rencontre entre les êtres humains tels qu’il sont
avec leurs faiblesse congénitale leur viscérale propension au refus
et un Dieu dont la nature, la surnature est d’aimer et de susciter la réciprocité
de l’amour, une rencontre personnelle entre des êtres humains dont l’intelligence
est ce qu’elle est, sans plus, et un Dieu dont le verbe est sagesse en personne
et qui offre a chacun la grâce de comprendre et d’aimer.
Quelle ait été longue, Quelle ait été courte toute Vie devient égale
dés lors quelle doit finir dans les bras de Dieu ‘ St Augustin
Lire les textes de St Augustin et porteurs d'une énergie ces textes dégage la beauté, pour écrire ce qu'il écrit il faut beaucoup d'énergie mais aussi beaucoup de coeur, d'intelligence de la vie et des autres, beaucoup d'amour.
Pour faire passer un texte, il faut le faire entendre, il faut fasciner, captiver.
C'est ce que dit saint Augustin. " Si tu n'écoutes pas, tu coupes le dialogue "
Il est parfois des textes qui sonnent juste car ils font vibrer notre âme et notre coeur.
Livre Premier des confessions (petite partie) :
Qu'est donc mon Dieu ? Qu'est-il, je le demande sinon le Seigneur Dieu ?
Qui est en effet Seigneur, hormis le Seigneur ? ou qui est Dieu hormis notre Dieu ?
Toi très haut, très bon, très puissant, très tout-puissant, très miséricordieux
et très juste, très secret et très présent,très beau et très fort, inébranlable et
insaisissable, échappant au changement et changeant tout, jamais neuf,
jamais vieux, renouvelant tout, amenant, sans qu'ils le sachent, les orgueilleux
à la décrépitude, toujours en action, toujours en repos, amassant
sans être dépourvu, portant et emplissant et protégeant,
créant et nourrissant, parfaisant, cherchant sans que rien ne te manque.
Tu aime mais sans brûler, tu es jaloux et sans inquiétude,
Tu te repends sans tapir, tu t'irrites sans perdre le calme,
tu change d’avis sans changer de dessein,
tu reprends ce que tu trouves sans jamais l'avoir perdu.
Jamais en manque, tu te réjouis de gagner, jamais avare tu exiges à usure.
Et qu'avons nous dit, ma vie, mon Dieu ma sainte douceur ?
Que dit t-on quand c'est de toi qu'on parle ?
Qui me donnera de reposer en toi ?.....
St Augustin est certes l'un des personnages les plus attachants, créatifs et
influents de l'histoire de la pensée occidentale. Attachant non seulement en
raison de ses talents littéraires exceptionnels, mais surtout parce que l'on sent
qu'il parle d'expérience, une expérience illuminée par la foi
Augustin ne verse pas dans un spiritualisme béat et irréaliste
il reconnaît l'existence de joies humaines, "terriennes"
qui réjouissent le coeur de l'homme. Il convient de souligner cette vérité.
Bien des choses ici-bas procurent à l'être humain de la joie
des relations humaines harmonieuses, amicales, amoureuses,
tel heureux événement, tel visite de vos proches, tel succès professionnel,
sportif, telle activité dépaysante, etc.
Toutes ces joies nous sont précieuses et embellissent notre vie.
Certaines sont même indispensables à notre vie d'humains.
Elles sont autant de grâces que le Seigneur dans sa générosité,
accorde "aux méchants comme aux bons".
Cependant Augustin n'assimile pas ces joies au bonheur.
Celui-ci, qui est la joie par excellence, ne se trouve que dans cette relation
aimante, vivante (jubilatoire, ai-je envie de dire !)
du croyant avec son Seigneur. Augustin la décrit avec enthousiasme et passion.
Seul Celui qui est notre Créateur et la Source d'eau
vive peut désaltérer parfaitement nos coeurs assoiffés
Pour Augustin la vraie joie s’identifie avec Dieu lui-même
il faut bien reconnaître qu’elle est une inconnue pour la plupart
de nos contemporains, à l’image de la Samaritaine, ils ont soif de bonheur
de plénitude, d’accomplissement, mais faute de connaître la source où l’étancher
la vraie joie leur reste cachée. Ils sont souvent engagés dans une course effrénée
à la poursuite du bonheur, sans succès.
Tout homme veut être heureux, répète Augustin à la suite des philosophes
mais peu d’entre eux connaissent le chemin de la vraie joie.
C’est qu’ils confondent trop souvent l’aspiration à la joie avec la recherche
immédiate du plaisir. Ils se trompent sur la vraie nature de la joie.
Augustin, lui-même insatiable de plaisirs dans ses jeunes années
n’a compris qu’après sa conversion que la joie ne s’accommode pas de n’importe quoi. Etudiant à Carthage, alors qu’il croyait le bonheur à portée de main
il ne le trouve pas faute de le chercher là où il se trouve, en Dieu
Augustin commence à le comprendre : son pauvre coeur inquiet
« Ne trouvera de repos que lorsqu’il se reposera enfin en Dieu ».
Aussi, prend-il alors la résolution d’être catéchumène dans l’Église catholique.
À dire vrai, cette décision n’entraîne pas nécessairement, dans sa pensée
une réalisation immédiate ; il se contente de caresser ce beau et lointain projet
de conversion totale, dont il diffère de jour en jour la réalisation.
Pourtant, les prédications entendues dans la basilique Milanaise
lui permettent de se rendre compte, de mieux en mieux
et du peu de dignité de sa conduite, et de la vanité de son enseignement.
« Renonçons à tout cela ! – s’écrie‑t-il. – Laissons là ces choses vides !
Consacrons-nous uniquement à la recherche de la vérité !
La vie n’est que misère l’heure de la mort, incertaine.
Si cette dernière nous surprenait en ce moment
en quel état sortirions-nous de ce monde ?
Où irions-nous apprendre ce que nous avons négligé ici-bas ? »
Augustin, qui sait maintenant où se trouve son devoir, et se répond à lui-même :
« Ne différons pas davantage ! Il s’agit de se convertir sans retard ! »
poursuivant ses réflexions, il ajoute, en manière de conclusion pratique :
« Ceux qui suivirent ainsi la voie de Dieu furent soutenus par le ciel.
Jetons-nous hardiment dans les bras du Créateur, et ne craignons point
il nous recevra et nous guérira. »
Maintenant, Augustin ouvre devant lui la porte modeste de l’Évangile,
donnant sur l’étroit chemin qui mène à la vie. Le voici apte à comprendre enfin
et bientôt à vivre la parole du Christ. Sans plus attendre
il se rend auprès d’un prêtre chrétien
Augustin s’est mis à prier les psaumes. quand il les découvre, il explose de joie.
« Quels cris, mon Dieu, j’ai poussés vers toi en lisant les psaumes de David
Cri du coeur brûlant de Saint Augustin,
envers Dieu qui l'a touché au plus intime :
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est au dehors que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, que je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi
Tu as appelé tu as crié et tu as brisé ma surdité
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité
tu as exhalé ton parfum, j’ai respiré et j’aspire à toi
j’ai goûté, j’ai faim et j’ai soif de toi
tu m’as touché et je me suis enflammé
pour la paix qui est tienne
Mais qu’es ce que j’aime quand je t’aime ?
Non pas la beauté corporels ni la grâce temporels
ni l’éclat de la lumière immédiatement ami de mes yeux
non ce n’est pas ces choses-là que j’aime quand j’aime mon Dieu
Et pourtant ce que j’aime c’est une certaines lumière
et une certaines voix et une certaine odeur
et un certains aliment et une certaine étreinte
quand j’aime mon dieu c’est la lumière
la voix l’odeur l’aliment et l’étreinte
de l’homme intérieur qui est en moi
là ou brille pour mon âme
ce qui échappe à l’espace
et ou résonne ce que ne ravie pas le temps
et ou exalte un parfum qui ne se dissipe pas
au souffle et ou la saveur résiste à la voracité
et ou reste unie ce que la satiété ne saurais dénouer
et voilà ce que j’aime quand c’est mon dieu que j’aime
Il se répandu dans mon coeur comme une lumière apaisante
et toutes les ténèbres de mon doutes se dissipèrent
Si c’est par la foi que te trouvent ceux qui se réfugient
auprès de toi, Seigneur donne-moi la foi.
Si c’est par la force, donne-moi la force. Si c’est par la science, donne-moi la science.
Augmente en moi la foi, augmente l’espérance, augmente l’Amour.
Que ta bonté est admirable, unique, incomparable.
C’est vers toi que je suis en route: les moyens d’arriver jusqu’à toi
voilà ce que je te demande encore une fois. Si tu nous abandonnes, c’est la mort
Mais tu ne nous abandonnes pas, car tu es le bien que rien ne surpasse.
Nul ne pourrait te chercher avec droiture sans te trouver.
Te chercher avec droiture veut dire te chercher comme tu veux que l’on te cherche.
Apprends-moi, Seigneur, à te chercher. délivre-moi de l’erreur.
Que, te cherchant, je ne rencontre rien d’autre que toi.
S’il est vrai que je ne désire rien d’autre que toi, donne-moi, Père, de te trouver.
S’il existe en moi d’autres désirs, de vaines attentes
purifie-moi et rends-moi ainsi capable de te voir.
Quant au salut de ce corps mortel
je ne sais en quoi il pourrait être utile à moi où à ceux que j’aime
je m’en remets à toi, Père très sage et très bon.
Pour ce corps, je te demanderai ce que tu m’auras suggéré en temps opportun.
Je te demande une seule chose. Tourne-moi vers toi, que rien n’entrave
mes efforts pour te trouver, permets que tant que je vis
avec ce corps à conduire et à porter, j’arrive à pratiquer la tempérance,
le courage, la justice, la prudence
que j’aime de tout coeur et comprenne ta sagesse
que je sois digne de t’accueillir en moi comme dans une maison
que tu m’accueilles dans ton Royaume de félicité. st Augustin
Lecture de quelques passages des confessions
Prière de St Augustin
« Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur » :
Une lettre de St Augustin qui écris en réponse a un ami Date an 395)
cher Licentius,
les chaînes de ce monde sont lourdes et n’apportent qu’une fausse douceur,
des chagrins certains et un douteux plaisir, de durs labeurs et un repos toujours inquiet. Elles nous accablent de misères et ne nous donnent qu’un vain espoir
de bonheur.
Voilà les liens dans lesquels tu te laisses prendre, auxquels tu présentes ton cou,
tes poignets, tes pieds, en te laissant subjuguer par les honneurs de ce monde,
en pesant tes actions sur le seul profit que tu en retires…
Peut-être me répondras-tu comme l’esclave dans la comédie de Térence :
« Ah ça ! Tu radotes toujours des paroles de sagesse ! »
Accueille-les cependant pour qu’il soit dit que je les sème et non que je les répands
en vain. Et si, pendant que je chante, tu danses sur un autre air,
je n’en éprouverai pas de peine, car l’air en lui-même n’est pas sans charme,
même s’il laisse immobile celui pour lequel on le chante avec tant d’amour.
J’ai trouvé dans tes lettres quelques paroles qui m’ont touché, mais il m’a paru inutile de les prendre au sérieux alors que ta manière de faire me remplit d’un aussi grave souci. Si tes vers n’étaient pas aussi bien tournés, si les règles de la métrique n’y étaient pas observées, s’ils choquaient l’oreille de l’auditeur, tu en aurais honte et tu n’hésiterais pas à les corriger, à les rétablir dans leur mesure
et leur cadence selon les règles de l’art.
Eh bien ! Lorsque ta vie se passe dans le désordre, quand tu n’es plus en harmonie avec les lois de ton Dieu, lorsque ta conduite ne correspond plus au désir de tes amis et à l’éducation que tu as reçue, penses-tu que ce soit là une chose à laisser
de côté et à négliger ?
Crois-tu que le son de ta bouche est plus utile pour toi que tout le reste,et qu’offenser les oreilles du Seigneur par des moeurs désordonnées soit chose plus légère que d’exciter contre toi la colère des grammairiens par des syllabes mal arrangées ?…
Écoute ce que dit l’Evangile. Jésus se tenait debout et criait :
Venez à moi vous tous qui peinez, et je vous soulagerai.
Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi
que je suis doux et humble de Coeur,
et vous trouverez le repos de vos âmes (Mt 11, 28-30).
Si ces paroles ne dépassent pas tes oreilles et ne pénètrent pas dans ton coeur,
quels ordres, Licentius, peux-tu attendre d’Augustin qui n’est comme toi qu’un serviteur ? Ne doit-il pas plutôt gémir de voir sans résultat ceux que te donne
le Seigneur lui-même ? Que dis-je, des ordres ?
C’est une invitation, c’est une prière qu’il fait…
Va en Campanie, apprends de Paulin, ce serviteur de Dieu, quelle grandeur et quel faste il a rejetés loin de lui, sans la moindre hésitation, pour se mettre sous le joug du Christ, avec d’autant plus de courage et de générosité que son humilité a été plus profonde…
À quoi bon cette agitation, cette instabilité ? Pourquoi prêter l’oreille au murmure trompeur des voluptés qui tuent l’âme, pourquoi te détourner de nous ?…
Si tu avais trouvé un calice d’or enfoui dans la terre, tu en ferais don à l’Eglise de Dieu. Or, tu as reçu de Dieu des talents qui sont un or spirituel, et tu les consacres aux passions, devenant une proie de Satan ! Ne le fais pas, je t’en supplie. Puisses -tu comprendre combien je suis malheureux et combien je souffre en t’écrivant tout cela. Aie du moins compassion de moi si tu n’as plus à coeur tes propres intérêts.
Toi qui es tout mon bien, toi le tout puissant qui es avec moi
avant même que je suis avec toi , a des hommes tels que moi tu m'ordonnes
de te servir, je montrerai non pas qui je fus, mais qui je suis encore.
Mais pour autant, ce n'est pas à moi de juger de moi-même
Ainsi-soit t'il. Que l'on m'entende
St augustin passa les dix derniers jours de sa vie seul
Avec Dieu, dans le silence le plus absolu, goûtant à l’avance
les délices de l’éternité bienheureuse.



