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« Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent

pas n’en lisent qu’une page. »   disait St Augustin

​​​Alors me voici, prêt à tourner une nouvelle page, à laisser derrière moi quelques temps du quotidien pour aller écouter le murmure du vent dans les oliviers, le chant du maquis Corse, les plages, les montagnes, et ce silence intérieur que la nature sait si bien éveiller. La mer, immense et limpide, m’appelle. Elle a le goût du sel, de la vie brute, et du sacré. Je m’y baigne avec joie comme  j'entre dans une prière. « La beauté de la création est le reflet de la Beauté divine », aurait dit Saint Augustin.

Et je comprends...

la lumière danse sur les rochers dorés, le soleil caresse ma peau comme une bénédiction. Chaque souffle d’air est un parfum d’éternité… L’île parle à travers ses senteurs, comme un psaume ancien. Ces odeurs se mêlent harmonieusement pour créer une atmosphère à la fois vivifiante et apaisante, Après un vol Lille - Figari  et après avoir prit une voiture de location me voici à Pianottoli-Caldarello, un charmant village niché entre montagnes et la mer.             vue de la chambre

 

Sur les chemins de Propriano, de Bonifacio, de Porto-Vecchio, de Sartène, je marche tranquillou non pour fuir, ou aller chercher quelques choses mais pour me retrouver juste la bien, je regarde, j’écoute, je savoure...

​Une figue fraîche, un verre de vin corse, la coppa de Sartène, un fromage au goût puissant, les poissons… Ici, la gastronomie est tout simplement incroyable, même la table est une  louange. Et comme j’apprécie tant les bonnes tables que les louanges je suis aux anges, j'ai juste envie de prendre la Télécommande de ma vie de mettre sur pause et la jeter le plus loin possible

​Je marche sans hâte, dans cette terre rude et fière, où la roche semble parler d’éternité, le vent du sud soulève les feuilles comme une main invisible, et je me sens tout petit, face a ces paysages mais infiniment vivant à l’infiniment beau, comme un avant goût du paradis 

Saint Augustin disait : « Interroge la beauté de la terre, interroge la beauté de la mer, le ciel et le soleil, interroge la beauté de l’air du souffle du vent qui se dilate et s’enfuit… Interroge-les. Ils répondront tous : c’est Dieu qui nous a faites. » 

Alors j’interroge, Je me penche sur une fleur minuscule, écrasée par le soleil, et elle me répond. Je regarde les falaises de Bonifacio, dressées vers le ciel, et elles me répondent. Même la mer, le vent parfois doux, parfois colérique me souffle :   « Tu n’es pas ici par hasard... » 

​Il y a des lieux qui ne se visitent pas. ils se laissent traverser, lentement, comme une prière qu’on n’ose pas prononcer à haute voix. La Corse est de ceux-là. Ici, je ne cherche rien… 

et je trouve tout, un sentier perdu entre les pierres, un olivier centenaire qui garde en lui les secrets du vent, un ciel si vaste que je m’y perds et, étrangement, je m’y retrouve.

« Si tu veux monter, commence par descendre. Si tu veux atteindre les hauteurs, commence par les fondations de l’humilité. »  Saint Augustin. Alors je cesse de vouloir comprendre, planifier, je deviens humble. Je saisi les instant tél qu'il se propose je laisse les heures les jours venir à moi comme des cadeaux, un rayon de lumière sur la mer, une discussion en chemin, dans un village, une pierre chaude où m’asseoir et simplement "être"

 

Je comprends que le vrai voyage ne commence pas à l’aéroport, ni même sur les routes de Corse… Il commence dans le cœur. Quand je laisse Dieu marcher en moi. alors tout devient langage sacré : le silence d’une plage qu'il faut découvrir par la marche une crique d’une beauté saisissante, la chaleur douce du soleil sur ma peau. le goût d’un fruit mûr, cueilli sans hâte. 

 

« Va, homme, regarde-toi. Retourne à ton cœur… Là, interroge ce que tu sens,  et vois : là est ton Dieu. »   Saint Augustin. Alors je me retourne, non vers hier, non vers l’extérieur mais vers le dedans. Et je découvre un sanctuaire, non fait de pierres, mais de présence. une petite chapelle intérieure qui ce révèle lentement, comme l’aube sur les collines corses. Et dans ce sanctuaire, une voix, douce  et certaine : « Tu es là où tu dois être. tu es aimé, tu peux marcher en paix. »

Dans chaque endroit, chaque étendu de beauté , dans chaque parole, dans les sourires échangé, les discussions partagées, Dieu murmure : « Tu m’as cherché au loin…

et pourtant, j’étais là, avec toi, en toi, ici est maintenant et depuis toujours. »

Je rends grâce de l’instant de chaque chose que je regarde je m’émerveille de la lumière  du silence. Pour cette beauté brute qui ne cherche pas à plaire, mais qui est, simplement. 

dans le silence d’un matin corse, où seules résonnent les cloches d’un village et le cri d’un coq, ou j’entre dans cette église de Propriano  autre parole qui me traverse : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos  jusqu’à ce qu’il repose en toi. »   Alors je comprends que ce voyage n’est pas seulement extérieur, beauté et saveurs Il est aussi marche vers l’essentiel. Un lent dépouillement des bruits, de la fatigue de mon corps, des urgences, des illusions. 

 

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Il y a un matin où l’âme se lève avant le corps, un matin où la lumière entre avant même d’ouvrir les yeux. Et ce matin-là, quelque chose murmure : « Lève-toi… et marche. »

Alors je sors, le monde est encore tiède de nuit, la mer dort. le vent retient son souffle.

et dans cette paix fragile, j’entends une parole ancienne, plus douce qu’un chant d’oiseau : « Dès le matin, fais-moi entendre ta bonté, car je me confie en toi ! Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher, car je me tourne vers toi ! » .  (Psaumes 143:8-10)

Le goût du pain encore chaud, un petit café tranquillou, dans l’après-midi la douceur d’un rosé bien frais à l’ombre d’une terrasse, la peau salée après la mer… 

Tout cela devient sacrement, tout cela devient prière sans mot.

​Je m’arrête devant une chapelle perdue, posée comme une promesse dans le maquis. Je pousse la porte. et même si l’intérieur est vide, je le sens plein de Présence. « Tard je t’ai aimée, ô Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée !  Et voici que tu étais au-dedans de moi et moi, je t’ai cherchée au-dehors. » Saint Augustin  Je prends ce moment pour Prier pour chacun, chacune.

 “Je suis la lumière du monde”, disait Jésus cette lumière qu'il nous propose  éclaire le chemin de nos cœurs vers l’amour véritable de sa présence. en Corse, cette lumière se révèle dans chaque recoin de l’île : sur les rochers dorés, dans le silence des hauteurs, et jusque dans le souffle du vent. Chaque brise semble porter la grâce, et dans cette grâce, mon cœur s’illumine. 

 

L’amour divin se reflète alors dans la beauté simple et profonde de l’instant présent.  je me dit parfois comme dans la chanson de michel Berger "quelques mots d'amour " il manque quelqu’un prés de moi d’où vient ce sentiment bizarre que je suis seul, je me retourne tout est la

 

Dans la douce mélodie des chants corses, l’amour s’exprime avec une intensité qui rappelle et nous invitent à laisser la lumière de l’amour divin guider nos âmes vers la vérité, la compassion, la force et la joie.  dans l’harmonie polyphonique des voix qui s’entrelacent, chaque note devient une prière, un murmure d’espérance et de fraternité. Ces chants, nés des montagnes et du cœur de l’île, transcendent le temps, unissant les générations par un lien profond et spirituel. Dans chaque mélodie se révèle un écho de  sagesse de  lumière qui éclaire notre chemin, ces chants invitent chacun à méditer sur la présence constante de l’amour divin dans nos vies.

​Avec cette chanson Furtunatu, et U lamentu di u pastore de Sarocchi l’émotion me submerge les larmes viennent toutes seules… Comme si chaque note réveillait une mémoire ancienne, douce et nostalgique à la fois... il suffit de quelques notes pour que l’émotion arrive, sans prévenir, comme si sa voix portait quelque chose de plus grand que les mots c’est tout mon cœur qui se serre et se réchauffe. L’émotion est si profonde que des larmes coulent sur mon visage, des larmes de joie de nostalgie qui viennent toucher mon âme en plein cœur.

Les lamentations du berger racontent toutes les difficultés de la vie pastorale, ses contraintes, la solitude, l'incompréhension par la société mais aussi la liberté spirituelle que les bergers peuvent connaitre. Obligé de faire sortir et paître quotidiennement leurs bêtes, et ce par n'importe quel temps. Séparé des siens durant de longs mois, dans cette grande solitude pour s'occuper de ces bêtes.

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Ce que j'aime profondément dans la mentalité corse c'est cette capacité à conserver a garder, à partager, a témoigner de leur culture de leur foi, de leur valeurs de leur aïeux il y a un respect vrai, pour les anciens pour la terre, pour ce qui a du sens tout cela habite leur quotidien avec une force silencieuse et cela est vraiment magnifique 

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"A vita hè un viaghju, micca una razza. Ogni ghjornu porta a so benedizzione.Ogni stella hà a so luce, ogni persona a so strada. A vita hè corta, ma piena di ricordi.A vita hè bella, hè solu a nostra prospettiva chì a rende difficiule. Ùn ci hè muntagna senza valle. Vive hè l'arti di sapè piglià u tempu ".

​La vie est un voyage, pas une course. Chaque jour apporte sa bénédiction. Chaque étoile a sa lumière, chaque personne son chemin. La vie est courte, mais pleine de souvenirs.

La vie est belle, seule notre perspective la rend difficile.Il n'y a pas de montagne sans vallée. Vivre, c'est l'art de savoir prendre son temps.

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Depuis longtemps, j’ai compris que plus on avance, plus on comprend : le trésor, la paix, la force, la joie, ce n’est pas la destination, aussi magnifique soit-elle.

ce n’est pas le chemin aussi agréable soi t’il , ni même la fin du chemin. 

le trésor, si doux, si précieux, c’est la Présence silencieuse, les pas cachés à côté des tiens

les silences habités, les larmes partagées, des instant bouleversants, le trésor c’est celui qui marche avec toi. celui qui te saisit dans la providence dans la grâce dans la bénédiction qui souhaite t'accorder, celui qui veut te donner tout, dans l’ombre comme dans la lumière,

et qui ne te quitte jamais.

 

L’inattendu nous guette à chaque instant. Il est là… 

derrière une porte qui se ferme, dans une autre qui s’ouvre sans bruit, dans un espace qu’on n’avait pas vu, dans un endroit, un chemin qu’on sent, au fond du cœur, qu’on doit prendre, qu’on doit suivre, pas pour bouleverser nos plans, mais pour les transfigurer. pour révéler en nous ce qui est essentiel, ce qu’on n’osait pas toujours croire possible. 

Ce que Dieu, Lui, n’a jamais cessé d’espérer en nous. 

L’inattendu, c’est Dieu notre Père qui marche en avant de nous, dans le silence, dans la lumière, dans la confiance pure. C’est le signe que nous sommes appelés à grandir spirituellement, à avancer, pas à pas, en lui faisant pleinement confiance.

C’est le signe que Dieu n’a jamais dit son dernier mot. Jamais !​ 

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La prière ne remplace pas l’action, mais c’est une action que rien ne remplace. C' est une relation d’amour de cœur à cœur dans ces moment de douce relation il nous revient d’en faire notre part. Je vous envoie de l'amour, non pas le mien seulement mais celui du Christ ressuscité doux et humble de cœur.  Je vous envoie de la Lumière, non pas une lumière de ce monde mais celle qui éclaire intérieurement, celle qui ne s’éteint jamais même au plus profond de la nuit, même au-delà de la mort.

 

C’est la lumière de l’Esprit Saint, présence discrète, souffle de vie. 

Je prie pour vous, et vos proches que la bénédiction de Dieu vous accompagne

non seulement dans la joie, mais aussi dans l’abandon dans les heures silencieuses 

où l’on ne comprend plus. 

Que sa grâce vous suffise, même lorsque parfois plus rien ne semble suffire. Que sa présence, silencieuse mais réelle, devienne votre force intérieure. Il est là, au-dedans de vous, plus proche que votre souffle, plus fidèle que le jour. Il vous bénit, aujourd’hui, demain, et pour l’éternité. sa Grâce sa présence  " nous Suffit "

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Je dépose ces moments comme on regarde une fleur simple, fragile offerte au vent et à la lumiére

Pensées et prières pour chacun, chacune, pour ce monde en quête de paix. Une pensée aussi pour le pape François, en son dernier voyage en Corse. et mon cœur, plein d’amour et de gratitude, se tourne vers ces êtres merveilleux qui m’ont donné la vie, eux qui  furent pour moi des signes de Ta tendresse, Seigneur Jésus.

Bruno Juin 2025

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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